Arnaud Brayard reçoit la médaille de bronze 2012 du CNRS

Prix et distinction

Il y a 252 millions d’années, 95 % des espèces marines ont disparu subitement. Puis, peu à peu, la vie a repris ses droits. Arnaud Brayard étudie la façon dont les écosystèmes se sont reconstitués après cette extinction de masse.

Après un doctorat en co-tutelle entre les universités de Zurich et de Lyon et deux postdocs à Lyon et à Toulouse, ce paléontologue, spécialiste des ammonites*, est recruté en 2008 par le CNRS au sein de l’unité Biogéosciences.

Les travaux d’Arnaud Brayard, au carrefour des géosciences et des biosciences, montrent que la rediversification de certaines espèces a été beaucoup plus rapide qu’on ne le pensait. En alliant fouilles de terrain et analyses de bases de données, le chercheur découvre notamment dans l’Utah (États-Unis) des gastéropodes « géants » qui invalident l’effet Lilliput, théorie acceptée jusqu’alors, selon laquelle, pour survivre après une telle disparition, les espèces ont dû considérablement réduire leur taille. Il y trouve aussi des récifs à éponges, écosystèmes que l’on supposait incapables de refleurir rapidement après une telle catastrophe. « Ces
recherches nous donnent un éclairage sur le futur, car nous sommes en train de vivre à notre tour une extinction de masse due aux changements climatiques et océanographiques. »

Notes

 

  1. Groupe d’animaux marins fossiles de la classe des mollusques céphalopodes
  2. Unité de recherche Biogéosciences, CNRS / Université de Bourgogne, Dijon