Illustration scientifique
quifères : un domaine méconnu qui interagit avec le climat, les sols, la roche et le monde des vivants. © Lucille Landais & Camille Bouchez (Géosciences Rennes)

Rendre visible le monde des eaux souterraines

Surfaces continentales

Même sans pluie pendant l’été, les rivières coulent et les zones humides persistent. L’eau douce que l’on voit ne représente en effet que 5 % de l’eau douce liquide présente sur Terre : tout le reste voyage sous nos pieds !

Alors que tout le monde s’accorde à dire que cette ressource souterraine est précieuse et qu’elle doit être protégée, où en sommes-nous des connaissances sur cet environnement invisible ? Que sait-on de la vitesse des écoulements, des chemins empruntés, de la profondeur atteinte, des interactions entre l’eau, les roches et les microorganismes en profondeur ou des interactions avec les réseaux de surface ? Ces questions, auxquelles il est essentiel de répondre pour pouvoir évaluer la vulnérabilité de la ressource en eau souterraine, se heurtent à la difficulté d’observer ce milieu inaccessible.

Pour faire face à ce défi, les chercheurs ont développé au fil du temps des outils toujours plus innovants afin d’imager le milieu souterrain pour mieux le comprendre. En particulier, les informations directes obtenues au niveau des sources ou des forages ne donnant qu’une visualisation locale qui ne rend pas compte de la très grande hétérogénéité et donc complexité du milieu souterrain, les chercheurs ont développé des méthodes indirectes et plus intégratives.
Ainsi, les détecteurs géophysiques permettent d’appréhender les changements d’origine des eaux souterraines au cours de l’année. Les analyseurs chimiques donnent quant à elles accès aux variations de température, de composition chimique et même à l’âge des eaux souterraines. L’interprétation et la modélisation de l’ensemble de ces résultats permettent alors de représenter, à différentes échelles, l’eau qui se trouve sous nos pieds.

Des personnels du laboratoire Géosciences Rennes ont réalisé une vidéo qui immerge le spectateur au cœur du réseau des eaux souterraines afin de rendre plus visible et compréhensible l’histoire des multiples voyages de ces eaux, une histoire qui réserve bien des surprises.

Cette vidéo a été réalisée par Lucile Landais et Camille Bouchez et montée par Arnaud Mansat. Elle incorpore des données et informations acquises sur le les observatoires de Ploemeur-Guidel (IR OZCAR, SNO H+) et de la Soufrière et s’appuie sur des résultats scientifiques de chercheurs de Géosciences Rennes, de l’université de Corse et de l’IPGP. Elle a été financée par le programme des 80 ans du CNRS, le projet CNRS PRIME-80 Rivières 2070, l’OSUR, l’infrastructure de recherche OZCAR, le réseau des observatoires hydrogéologiques H+ et l’ITN Enigma.

Contact

Camille Bouchez
Géosciences Rennes