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Jean-Pierre Valet

ERC Advanced Grant

Biographie


Jean-Pierre Valet est géophysicien à l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP). Chercheur au CNRS depuis 1982, il a effectué une thèse d’état en 1985 au Centre des Faibles Radioactivités de Gif/Yvette puis un séjour d’une année à la Scripps Institution of Oceanography(USA). Intégré à l’IPGP en 1990, il a dirigé l’UMR Géomagnétisme et Paléomagnétisme et l’Ecole Doctorale.

Ses travaux portent sur l’étude du champ magnétique terrestre au cours du temps, notamment ses variations d’intensité lors des derniers millions d’années et l’étude d’évènements exceptionnels comme les inversions de polarité. Il s’intéresse également aux modes d’acquisition des aimantations par les roches et à diverses applications du magnétisme (paléoenvironnement, bactéries magnétiques..). Titulaire de la médaille d’argent du CNRS et de la médaille Petrus Peregrinus de l’European Geosciences Union, Jean-Pierre Valet est Fellow de l’American Geophysical Union.
 

Projet : Changes in the geomagnetic dipole (Earth Dipole Field Intensity from Cosmogenic Elements)


Les variations d’intensité du champ magnétique terrestre au cours du temps sont précieuses car elles nous renseignent sur le fonctionnement de la dynamo terrestre. Il est possible d’y accéder à partir de l’aimantation rémanente de certains roches, notamment dans des sédiments océaniques qui se sont déposés en continu au cours du temps. Mais les variations d’intensité du champ géomagnétique induisent aussi des changements dans la production de l’isotope cosmogénique béryllium 10 dans la haute atmosphère sous l’action des rayonnements cosmiques dont le flux dépend de l’intensité du champ.

Grâce à l’accélérateur ASTER du Cérege d’Aix en Provence on peut mesurer les quantités infimes de 10Be qui sont retombées dans les sédiments. Les chercheurs de l’IPGP du Cérège et du LSCE (Gif/Yvette) étudient et datent les variations d’aimantation et de concentration de 10Be dans les mêmes échantillons de plusieurs séquences sédimentaires autour du globe afin de reconstituer avec précision l’histoire du champ terrestre par ces deux techniques complémentaires.
 

Laboratoire

Institut de physique du globe de Paris (IPGP, CNRS / IPGP / IGN / Université de Paris / Université La Réunion)