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Frantz Martinache

ERC Consolidator Grant

Biographie


Après une thèse au laboratoire LISE dépendant de la chaire du Professeur Antoine Labeyrie du Collège de France à l'Observatoire de Haute Provence, Frantz Martinache part pour un séjour de huit ans aux Etats Unis: d'abord en tant que Research Associate à l'Université de Cornell (NY) dans le département d'astronomie infrarouge de 2005 à 2008, puis à l'Observatoire Astronomique National du Japon (NAOJ), en tant que Project Scientist pour l'instrument d'optique adaptative extrême SCExAO, maintenant en service sur le Subaru Telescope (HI). Cette mission est complétée par des séjours courts dans les centres NASA du JPL et Ames pour mettre en place dans un contexte spatial, certains des concepts novateurs de SCExAO.

Maître de Conférences avec une chaire d'excellence du CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur depuis l'automne 2013, Frantz Martinache contribue au développement et à l'exploitation de l'instrumentation astronomique dite à haute résolution angulaire, utilisée pour l'imagerie directe des planètes extrasolaires. Il est aussi depuis 2015 membre du groupe thématique astrophysique du CNES et membre du conseil scientifique de l'action spécifique pour la haute résolution angulaire (ASHRA) de l'INSU.
 

Projet : Résolution angulaire optimale pour l'astrophysique - (KERNEL)


L'astronomie moderne requiert des télescopes de plus en plus grande taille pour améliorer la sensibilité et la résolution angulaire de ses observations. De ces caractéristiques, la résolution est la plus difficile à garantir dans le domaine du visible et de l'infrarouge proche, à cause des perturbations introduites par l'atmosphère. C'est une donnée pourtant essentielle si on veut pouvoir utiliser les grands télescopes pour voir et caractériser des planètes semblables à la Terre, en orbite autour des étoiles du voisinage Solaire.

Un cadre théorique original mis au point par Frantz Martinache a rendu possible une nouvelle forme d'exploitation des images haute résolution angulaire, corrigées au moins partiellement par de l'optique adaptative. Ce cadre permet l'extraction de quantités observables appelés noyaux (ou kernels) de phase qui permettent d'aller au delà de la limite conventionnelle de résolution angulaire sans modification des instruments; ce cadre permet aussi d'utiliser l'information présente dans ces images à des fins de métrologie fine, complétant le travail de l'optique adaptative classique. Ce cadre se décline dans de nouvelles applications, adaptables à l'imagerie haut contraste (en particulier pour les planètes extrasolaires), à l'imagerie grand champ (pour les télescopes spatiaux) et permet de revisiter une grande partie des données d'archives produites par les instruments dont les images sont corrigées par l'optique adaptative.
 

Laboratoire

Laboratoire J-L. Lagrange (CNRS / OCA / Université Nice Sophia Antipolis)