Jean-Léon Maître

Lauréat d'une ERC Starting Grant 2017

Mécanique du développement des mammifères - Génétique et biologie du développement - CNRS/Inserm/Institut Curie/Paris

De 2007 à 2012, Jean-Léon Maître a réalisé son travail de thèse sur la mécanique de l’adhésion cellulaire pendant la gastrulation du poisson zèbre dans le laboratoire de Carl-Philipp Heisenberg au Max Planck Institute for Cell Biology and Genetics de Dresde puis à l’Institute of Science and Technologies Austria à Klosterneuburg. Il s’est ensuite tourné vers l’embryon préimplantatoire de souris durant son postdoc dans le laboratoire de Takashi Hiiragi au Laboratoire Européen de Biologie Moléculaire d’Heidelberg de 2013 à 2016. Son travail a été récompensé par le prix jeune chercheur de la Société de Biologie Cellulaire de France. Depuis 2016, Jean-Léon Maître dirige l’équipe « Mécanique du développement des mammifères » à l’Institut Curie.

Morphogénèse pendant le développement préimplantatoire : régulation moléculaire et mécanique - MECHABLASTO

Pendant les premiers jours suivant la fertilisation, l’embryon de mammifère forme le blastocyste, la structure qui implante l’embryon dans l’utérus maternel. Le blastocyste est constitué́ d’un épithélium squameux qui enveloppe une cavité́ fluide et la masse cellulaire interne, à l’origine de toutes les cellules composant l’embryon après l’implantation. Pour sculpter le blastocyste, les tissus changent de forme sous l’action de forces générées par les cellules qui les composent. Ainsi, connaître les propriétés moléculaires, cellulaires et mécaniques des cellules est crucial pour comprendre cette morphogénèse. Afin de comprendre la morphogénèse du blastocyste, nous allons cartographier les propriétés mécaniques de l’embryon. Grâce a des techniques biophysiques, nous mesurerons les tensions de surface qui déforment les cellules et les contacts cellulaires ; les pressions des cellules et de la cavité qui contrôlent le volume de l’embryon ; les forces d’adhésions qui maintiennent les cellules ensembles ; les viscosités des cellules et des tissus qui contrôlent la dynamique des changements de forme. Un crible permettra ensuite d’identifier les molécules et processus cellulaires responsables de la génération de ces propriétés mécaniques. Cette étude révèlera les mécanismes moléculaires et mécaniques qui sculptent le blastocyste.