Observation

Les observations, régulières et sur de longues périodes, sont au cœur des recherches visant à comprendre le fonctionnement et la modélisation des processus dans l’Univers et sur la Terre et les planètes. Elles représentent donc une activité incontournable et constitutive de la recherche.

Couvrant des domaines allant de du centre de la Terre aux étoiles, en passant par l’océan et l’atmosphère , le littoral, les sols et les rivières, les glaciers ou les volcans, un ensemble de services et d'outils permettent aux scientifiques de disposer de données ouvertes, fiables et régulières qui alimentent leurs recherches.

Les observatoires des sciences de l’Univers et leurs laboratoires

Ancrés dans leur territoire, les OSU forment un réseau qui apporte une expertise scientifique et technique multidisciplinaire productrice de savoirs et de connaissances, sur des thématiques clés allant des origines de l'Univers au changement climatique en passant par les ressources et les risques naturels.
Afin de décliner en région la stratégie scientifique de l’INSU, ils assurent les missions suivantes :

  • coordonner les activités et services d’observation labellisés par l'INSU en s'insérant dans les réseaux nationaux et internationaux ;
  • organiser l'acquisition, le partage et la valorisation des données de l'observation ;
  • fédérer localement des unités de recherche en initiant des projets multidisciplinaires ;
  • assurer la diffusion des connaissances, de la formation académique aux actions grand public.

Les OSU sont des structures spécifiques de l'INSU, reliées en local à une université. Ils fédèrent souvent, pour les aspects mise en œuvre des observations et des services, des Unités d'Appui et de Recherche (UAR), et, pour la recherche, des laboratoires dont la plupart sont des Unités Mixtes de Recherche (UMR) de l’INSU ou d’autres instituts du CNRS, gérées en cotutelle avec des partenaires académiques ou avec d’autres organismes de recherche.

 

Les observatoires des sciences de l'Univers et leurs laboratoires

ECCE TERRA - Observatoire des sciences de l'Univers Ecce-Terra

EFLUVE – Observatoire des sciences de l’univers enveloppes fluides : de la ville à l’exobiologie

EOST- École et observatoire des sciences de la terre

IAP - Institut d'astrophysique de Paris

IPGP - Institut de physique du globe de Paris

IUEM - Institut universitaire européen de la mer

OASU – Observatoire aquitain des sciences de l’Univers

ObAS - Observatoire astronomique de Strasbourg

OBS. PARIS - Observatoire de Paris

OCA – Observatoire de la Côte d’Azur

OMP - Observatoire Midi-Pyrénées

OPGC - Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand

OREME - Observatoire de recherche montpelliérain de l'environnement

OSUC- Observatoire des sciences de l'Univers en région Centre-Val de Loire

OSUG- Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble

OSUL - Observatoire des sciences de l'Univers de Lyon

OSUNA - Observatoire des sciences de l'Univers Nantes Atlantique

OSUPS - Observatoire des sciences de l'univers Paris-Saclay

OSERen - Observatoire des sciences de l'environnement de Rennes

OSU-REUNION - Observatoire des sciences de l'Univers de la Réunion

OTELO - Observatoire terre et environnement de Lorraine

OVSQ - Observatoire des sciences de l'Univers de l'UVSQ

PYTHEAS - Observatoire des Sciences de l’Univers Pytheas

STAMAR - Stations marines

THETA – Observatoire des sciences de l’Univers Franche-Comté Bourgogne : Terre homme environnement temps astronomie

Hors OSU

Carte des observatoires des sciences de l'Univers

Les centres et pôles de données

Les pôles, ou centres de données, mettent à disposition des données, des outils ou des services afin de réunir ou croiser les informations issues de différentes sources de production (SNO, missions spatiales, grandes campagnes de terrain, modélisation numérique). Ils travaillent en synergie avec les infrastructures numériques de données, telles le Cendre de Donnée de Strasbourg, en Astronomie, ou l’infrastructure DataTerra en sciences du système Terre et de l’environnement.

Astronomie-Astrophysique

Terre Solide

Océan-Atmosphère

Surfaces et interfaces continentales

Les services nationaux d’observation

Dans l'objectif d'acquérir des données décrivant la formation, l’évolution et les variations des systèmes astronomiques et des milieux terrestres, l’INSU crée et évalue des services nationaux d’obser­vation (SNO) qui mettent en œuvre sur plusieurs années, voire dizaines d’années, des dispositifs d’obser­vation.

Ces dispositifs ont une vocation de service au bénéfice de toute la communauté et permettent de faire progresser les connaissances. Les SNO sont regroupés en "Actions Nationales pour l'Observation" (ANO) dans chacun des grands domaines de l'INSU.

Astronomie-Astrophysique

L'astronomie est structurée autour de moyens nationaux ou internationaux qui soutiennent la recherche scientifique dans les différents domaines de la discipline et sont accessibles à la communauté scientifique française. Les activités labélisées dans le cadre des missions de service en Astronomie couvre la construction et l'opération d'instruments et des grands moyens d'observation et de surveillance astronomiques ; la production, la distribution et la maintenance de logiciels ; la production de grands relevés, de données d'observation ou de simulation ; le développement d'outils d'archivage et de distribution des données et d'outils d'interrogation et de manipulation des grandes bases de données hétérogènes. Ces missions de service, déclinées en un ensemble de moyens instrumentaux, de centres de traitement et d'archivage ou de pôles thématiques nationaux sont organisées selon six actions nationales d'observation (ANO).

ANO-1 : Métrologie de l'espace et du temps

ANO-2 : Instrumentation des grands observatoires au sol et spatiaux

ANO-3 : Stations d’observation

ANO-4 : Grands relevés, sondages profonds et suivi à long terme

ANO-5 : Centres de traitement, d'archivage et de diffusion de données

ANO-6 : Surveillance du Soleil et de l'environnement spatial de la Terre

ANO-CC : Codes communautaires en astronomie-astrophysique

Terre solide

Comprendre le fonctionnement interne de la Planète est un objectif fondamental de la recherche en Sciences de la Terre. Cet effort de recherche génère des retombées sociétales qui concernent l’estimation des risques (naturels et anthropiques), la gestion des ressources et le développement durable. Ces recherches reposent sur des observations physiques et chimiques à caractère pérenne portant sur le milieu naturel et qui sont le plus souvent impossibles à reproduire en laboratoire. La rareté et la brièveté de certains phénomènes (séismes, éruptions volcaniques) et la nécessité d'enregistrer en continu sur de longues périodes de temps certaines variables (champs magnétique et gravimétrique, compositions chimiques dans les eaux ou systèmes volcaniques, bruit sismique) confèrent aux dispositifs d'observation des Sciences de la Terre un caractère primordial. Les missions des observatoires en Terre Solide sont de trois types :
- Mesure, archivage et étude de paramètres physiques et chimiques de la Terre solide.
- Connaissance et observation des aléas naturels et anthropiques en Terre solide. Aide à la gestion des ressources et des déchets.
- En ce qui concerne certains aléas (volcaniques et sismiques), mission d'information auprès des autorités en charge de la gestion des risques naturels.

  • ANO-1 : Volcanologie
  • ANO-2 : Sismologie
  • ANO-3 : Géodésie et en Gravimétrie
  • ANO-4 : Magnétisme
  • ANO-5 : Instabilités de versants

Les Services d’Observation du domaine Terre Solide s’inscrivent naturellement dans le contexte des Infrastructures de Recherche avec une forte intégration internationale. En particulier, l’Infrastructure de Recherche RESIF-EPOS regroupe la production des données des SNO dédiés à l’observation de la déformation en France (sismologie, géodésie, gravimétrie), et la diffusion de ces données au travers de centres de données nationaux opérés par RESIF-EPOS. Tous les SNO dans le domaine de la Terre Solide sont connectés pour tout ou partie de leurs données et produits de données au système interopérable de diffusion de données de EPOS (European Plate Observing System), infrastructure de recherche européenne dans le domaine de la Terre Solide.

Océan-Atmosphère

Au cours des dernières décennies, une stratégie internationale s'est mise en place pour acquérir les données nécessaires à la description du système climatique global, pour analyser les processus majeurs qui interviennent et pour quantifier leur rôle. Dans ce cadre, certaines observations récurrentes, à plus ou moins haute fréquence, et à long terme, sont rendues nécessaires pour l'étude de la dynamique des processus, avec souvent un vision régionale ou globale, mais aussi locale. Ces séries de données de longue durée sont acquises par l'INSU grâce à des services nationaux d'observation destinés à la mesure d'un nombre limité de paramètres océaniques ou atmosphériques, ainsi que des Sites Nationaux Instrumentés qui regroupent sur un même site une grande variété d'instrumentation et de mesures atmosphériques. De plus, l'importance de la modélisation numérique dans la recherche a amené l'INSU à soutenir un nombre restreint de codes numériques à vocation communautaire, dans le but de lui permettre de rester au plus haut niveau dans la compétition internationale.

  • ANO-1 : Services de surveillance de l'atmosphère
  • ANO-2 : Services d'observation de l'océan
  • ANO-3 : Codes numériques communautaires
  • ANO-4 : Centres de Traitement et d’archivage des données
  • ANO-5 : Sites nationaux d’observation

Surfaces et interfaces continentales

Les actions de plus en plus prégnantes de l'homme sur son environnement posent le problème des transformations et de la vulnérabilité de ce dernier sous l'effet des pressions anthropiques croissantes et diversifiées. En retour, elles induisent de nouveaux risques qu'il convient de bien renseigner et évaluer pour mieux asseoir scientifiquement les politiques de prévention et de remédiation. La complexité et l'inertie des systèmes considérés jointes à la forte variabilité spatio-temporelle des forçages climatiques et anthropiques nécessitent l'acquisition sur le long terme de données fiables et spatialisées permettant l'identification des tendances évolutives, la détection des ruptures d'équilibre, la capture de phénomènes exceptionnels, donc rares, et in fine, une meilleure compréhension et modélisation des différents processus impliqués. Un aspect spécifique aux Surfaces et Interfaces Continentales concerne la notion complémentaire d'expérimentation à long terme conduisant à « la manipulation » de certains facteurs environnementaux et/ou de modes d'occupation des espaces et d'exploitation des ressources. Les champs ici concernés sont ceux de la biosphère continentale, de la pédosphère, de l'hydrosphère et de leurs interfaces avec l'atmosphère et le milieu marin côtier.

  • ANO-1 : Zone critique et eau continentale
  • ANO-2 : Agroécosystèmes, Cycles Biogéochimique et Biodiversité
  • ANO-3 : Côtier et Littoral

En savoir plus sur les SNO SIC (pdf)

Le corps national des astronomes et physiciens (CNAP)

Le corps national des astronomes et physiciens (CNAP) est le corps des chercheurs-observateurs-enseignants de l’INSU.

Le corps national des astronomes et physiciens est régi par le décret n° 86-434 du 12 mars 1986 modifié, portant statuts du corps des astronomes et physiciens et du corps des astronomes adjoints et physiciens adjoints.

Les personnels du corps, outre leur mission de recherche et de diffusion des savoirs, de formation et enseignement à et par la recherche, ont la mission spécifique de l’organisation et réalisation de tâches scientifiques d'intérêt général d'observation ou d'accompagnement de la recherche en astronomie et sciences de la planète ayant un caractère national ou international. Cette spécificité est une force d’engagement dans les grands dispositifs d’observation nationaux et internationaux.

Le corps comporte 356 personnes réparties dans trois sections thématiques : astronomie astrophysique, terre interne, surfaces continentales - océan atmosphère. Chaque section du corps est dotée d’un conseil (dont l’acronyme utilisé est également CNAP).

Le corps est géré administrativement par le ministère chargé de l’enseignement supérieur, qui confie la masse salariale aux établissements dans lesquels les personnels du corps exercent leurs fonctions. La liste des observatoires, ou grands établissements, dans lesquels les CNAP sont affectés est fixée par arrêté par le ministre après avis du directeur de l’INSU et des présidents des trois sections. La gestion scientifique et stratégique du corps est pilotée nationalement par l’INSU, en particulier le nombre et la répartition des emplois offerts au concours national, qui s’appuie sur l’expertise des trois sections compétentes.

La « mission d’observation » spécifique des personnels du corps est encadrée par la reconnaissance d’un volet de « tâche de service » dans des Services nationaux d’observations (SNO) . L’INSU définit les SNO qu'il soutient dans le cadre de sa politique scientifique, et qui sont mis en œuvre sous la responsabilité des Observatoires des sciences de l’Univers (OSU). Ces services nationaux d'observations sont labellisés par l'INSU, sur proposition de commissions spécialisées des différents domaines thématiques.

Campagnes et missions

Il est parfois indispensable d’explorer de manière ponctuelle des zones particulières et/ou peu accessibles, soit en s’y rendant soit en y envoyant des sondes. Les scientifiques des laboratoires de l’INSU écument les océans des plus cléments aux plus tumultueux, instrumentent les sondes qui partiront vers Mars, Vénus ou Jupiter, organisent des campagnes aéroportées en ballon, drones ou avions ou participent à des raids en Antarctique. Les moissons de données de ces campagnes et missions en tout genre alimentent l’ensemble de la communauté.

Retrouvez ici l'actualité de ces campagnes et missions !

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Magic 2021

Pour la quatrième mission de l’initiative Magic, lancée en 2017, les scientifiques vont se rendre au-delà du cercle arctique. Dans cette région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste du globe, ils étudieront la répartition atmosphérique des gaz à effet de serre grâce à des instruments au sol, des ballons et des avions de recherche.
 
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Caddiwa

Du 6 au 25 septembre 2021, la campagne CADDIWA va étudier les interactions entre les orages générés au-dessus de l’Afrique de l’Ouest, les ondes tropicales de l’atmosphère et les panaches de poussière désertique, au-dessus de l'océan Atlantique. Elle embarque, pour cela, tout un panel d'instruments à bord de l’avion de recherche Falcon 20 du réseau SAFIRE.

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