Nathalie VigierChercheuse CNRS au Laboratoire d'océanographie de Villefranche (LOV)

ERC Advanced Grant

Biographie

Directrice de Recherche au CNRS, Nathalie Vigier réalisa sa thèse de doctorat en Géochimie à l’Institut de Physique du Globe de Paris – Université Paris VII, suivi d’un post-doc EU Marie Curie à l’Open University (UK).  Après son recrutement au CNRS en 2003, en tant que chargée de recherche, elle effectua ses premiers travaux au CRPG (Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques) à Nancy. En 2013, après une année à l’Université de Hawaii (USA), elle rejoint le LOV (Laboratoire d’Océanographie de Villefranche sur Mer).

Ses travaux ont tout d’abord porté sur la quantification de l’altération chimique des roches silicatées continentales et ses liens avec le climat. Pour cela, elle développa des outils isotopiques spécifiques tels que la mesure fine des déséquilibres des séries de l’uranium dans les eaux de rivières et celle des isotopes dits « non conventionnels », du lithium et du magnésium en particulier. Ainsi, l’impact de la dernière glaciation et des événements climatiques comme ceux de Heinrich, fut mise en évidence en Afrique du Nord et en Asie. Plus récemment, elle s’intéressa aux liens entre l’écologie et la biologie des organismes marins et le lithium, démontrant un nouveau potentiel de ce traceur isotopique dans un domaine environnement-santé.

SEALi2BIO :  Isotopie biologique du lithium dans les eaux littorales

Le lithium (Li) est un élément clé de la transition énergétique, via son utilisation massive dans les batteries des véhicules électriques et dans les unités de stockage d’énergie. Son taux de consommation dépasse déjà son apport à l'océan par les rivières alors qu’il est très peu recyclé. Combinant une nouvelle méthodologie isotopique avec des approches d'écotoxicologie et de biologie, SeaLi2Bio (Biological Isotopy of Lithium in Littoral Zones) cible trois enjeux majeurs : quantifier les sources et les flux de la contamination littorale en lithium et leur impact sur le cycle de cet élément, prédire son évolution suivant des scénarios de transition énergétique, et évaluer son transfert aux organismes et ses effets sanitaires en milieu côtier.