Médaille de cristal 2023 : Isabelle Bualé, Marc Souhaut, Nathalie Cotte et Manuel Pelletier lauréats et lauréates

Prix et distinction

La médaille de cristal distingue des femmes et des hommes, personnel d’appui à la recherche pour l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international.
Le CNRS-INSU adresse toutes ses félicitations aux lauréats !

Isabelle Bualé

Exploitation d’instruments en astrophysique pour l’observation du Soleil

Assistante ingénieure d’exploitation d’instrument, responsable du service solaire au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA1 ). Entrée à l’Observatoire de Paris en 1985, Isabelle Bualé est aujourd’hui responsable du service d'observation du Soleil du LESIA. Avec son équipe, elle veille au bon fonctionnement d’un instrument unique en son genre : le spectrohéliographe de Meudon, en service depuis 1908. Cet instrument, qui fonctionne 365 jours par an, assure la continuité et la qualité des observations du Soleil, enregistrant notamment ses protubérances et les filaments de sa chromosphère. Consciente des enjeux sociaux et scientifiques concernant les observations solaires sur le long terme - et la nécessité de sécuriser les archives historiques -, Isabelle Bualé a mis en place leur numérisation complète. Ainsi, ce sont plus de 80 000 plaques photographiques et 130 kilomètres de films 35 mm qu’elle a numérisés en 20 ans. Très impliquée dans la communication du service auprès du grand public et vis-à-vis des scolaires, elle chapeaute l'organisation des stages de collégiens et lycéens sur l'ensemble du périmètre de l'Observatoire de Paris sur le site de Meudon.

Marc Souhaut

Mesurer les radioéléments en milieu océanique

Ingénieur en études d'environnements géo-naturels et anthropisés au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos2 ). Spécialiste de la mesure des radioéléments en milieu océanique, Marc Souhaut réalise des développements majeurs de protocoles de prélèvement et de concentration sur le terrain pour l’analyse d’éléments rares. Il se distingue aussi par son parcours extrêmement dynamique : en 1995, il rejoint l’équipe de géochimie marine du Legos comme mécanicien ajusteur, avant d’intégrer le CNRS en tant que  technicien de recherche en 2006. Il devient ensuite assistant ingénieur en 2010 avant d’évoluer au poste d’ingénieur d’études en 2017. Dans le cadre de ses missions, il contribue à la création d’un laboratoire souterrain innovant, le Lafara à Ferrières-sur-Ariège, un tunnel où cinq spectromètres gamma bas bruit sont installés sous un bouclier naturel de 85 mètres de roches contre le rayonnement cosmique. Aujourd’hui, de nombreux laboratoires français et étrangers confient leurs échantillons au Lafara. Marc Souhaut contribue également aux campagnes océanographiques en mettant en œuvre ses propres protocoles de pré-concentration en vue de futures analyses.

 

Nathalie Cotte

Développement de sites d’observation géodésique

Ingénieure de recherche en sciences de la Terre, directrice de l'Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble (Osug3 ). Après un doctorat en sismologie puis un post-doctorat aux États-Unis, Nathalie Cotte a rejoint le CNRS pour renforcer les activités en géodésie spatiale dans le domaine des sciences de la Terre. Elle a développé les sites d’observation géophysique dans les Alpes et dans d’autres pays, en particulier au Mexique où elle a joué un rôle important pour la compréhension du cycle sismique et des séismes lents, projet phare pour son laboratoire ISTerre. Outre les nombreuses missions de terrain, elle a également travaillé sur les calculs et l’analyse des données géodésiques. Elle a par ailleurs dirigé le service technique des réseaux géophysiques d’ISTerre avant d’en devenir directrice-adjointe de 2015 à 2020. En 2021, elle prend la direction de l’Osug, unité de 34 personnes et fédération de recherche de 1 400 personnes sur Grenoble et Chambéry dans les domaines des sciences de la Terre, de l’Univers et de l’environnement. N’hésitant pas à sortir des sentiers battus, Nathalie Cotte fait preuve de dynamisme, de bienveillance et de détermination dans le pilotage de l'Osug et l’administration de ses personnels.

 

Manuel Pelletier

Etude des minéraux argileux

Ingénieur de recherche, directeur technique du Laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux (Liec4 ). Géologue et physico-chimiste de formation, Manuel Pelletier a pris part au développement de montages expérimentaux originaux dédiés à la caractérisation des surfaces minérales par adsorption de gaz. ll a ainsi contribué à l’expertise mondialement reconnue du Laboratoire environnement et minéralurgie (LEM) dans l’étude des relations entre structure et réactivité des minéraux argileux. À la création du Liec, fruit de la fusion du LEM et d’autres unités en 2013, il a restructuré le pôle Terrain et instrumentation. Ses compétences pluridisciplinaires, son expérience en management de projet et en encadrement l’ont amené à prendre la direction technique du laboratoire, et à diriger le comité de pilotage du réseau Management de projets Insu5  où il assure une animation transverse dynamique pour les chefs de projets de l’institut. Il travaille également au développement instrumental du LiecOscope, une plateforme expérimentale unique en écologie des milieux aquatiques. Manuel Pelletier a ainsi mis en œuvre avec technicité des stratégies innovantes promouvant des collectifs de recherche au niveau local qu’il a su transposer à l’échelle nationale.

 

  • 1Tutelles : CNRS / Observatoire de Paris-PSL / Sorbonne Université / Université Paris Cité
  • 2Tutelles : Cnes/CNRS/IRD/Université Toulouse III-Paul Sabatier
  • 3Tutelles : CNRS/IRD/Inrae/Météo-France/Université Grenoble Alpes
  • 4Tutelles : CNRS/Université de Lorraine
  • 5Le réseau Mapi (Management de projets Insu), est l’un des sept réseaux métiers soutenus par l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS.