Céline Reylé nommée DAS Astronomie-Astrophysique de l’INSU

Institutionnel Univers

Astronome spécialisée dans l’étude des comètes, puis de la Voie lactée, avec une implication forte dans la mission spatiale Gaia, elle a en outre présidé la société française d’astronomie et d’astrophysique et dirigé l’observatoire des sciences de l’univers de Franche-Comté Bourgogne. 

Céline Reylé a rejoint l’équipe de direction de l’INSU en février 2023, avec pour mission l’accompagnement des observatoires des sciences de l’Univers dans leur rôle de relai, sur leur territoire, de l’identité INSU. 

En juin 2025, elle prend les rênes du domaine Astronomie-Astrophysique (AA) en tant que directrice adjointe scientifique (DAS). Cette nomination s’inscrit dans une volonté de plonger dans une dynamique nouvelle tout en se reconnectant avec la communauté AA et son expertise scientifique. 

« J’ai envie que la communauté Astronomie - Astrophysique se sente représentée dans la stratégie de l’INSU »

Déterminée, elle déploiera des solutions constructives et collectives pour que la communauté AA se sente bien et représentée dans la stratégie nationale de l’INSU.  Elle met un point d’honneur à ce que les scientifiques puissent mener à bien leur projet et qu’ils soient vraiment partie intégrante de la communauté. Un objectif :  réussir à décliner la stratégie nationale jusque dans les unités de recherche. 

« Occuper un rôle de direction stratégique en tant que femme était un challenge personnel que je souhaitais accomplir »

Elle rappelle que le lien n’est pas toujours facile à faire entre les sciences de la Terre et les sciences de l’Univers, mais des aspects comme la méthodologie permettent de rapprocher les différentes communautés. « On a tous à apprendre les uns des autres ». Porter le message de la stratégie de l’INSU, qui a un rôle fédérateur au niveau national, est bénéfique pour toutes les communautés aussi différentes soient-elles. « C’est assez naturel pour moi de vouloir rassembler les gens avec mon ancienne casquette de directrice adjointe scientifique des observatoires des sciences de l’Univers ». 

« Une de mes préoccupations est d’arriver à mener à bien des projets qui ont parfois débutés il y a plusieurs années dans un tout autre contexte socioéconomique »

Céline Reylé insiste également sur la temporalité dans le domaine AA. « Aujourd’hui, on finalise ou on utilise encore des projets qui débutent par des concepts imaginés 10 ou 20 ans avant les lancements des missions ». Par exemple, la mission SOHO (Solar and Heliospheric Observatory), lancée en 1995, fête ses 30 ans cette année. 

La mission GAIA illustre parfaitement les différentes temporalités du domaine AA : la mission a été acceptée au début de sa carrière. Après 10 ans de réflexions, le projet a été accepté par l’ESA en 2006, le télescope a été lancé en 2013, les observations se sont faites jusqu’en 2025, la fin du traitement des données est programmée pour le début des années 2030 et la mission, une fois en phase d’exploitation, aura un impact pendant de nombreuses décennies. « Entre les phases de lancement, d’exécution et d’exploitation, des choses vont forcément bouger mais cela permettra de gagner en expertise. Une expertise qui nous permettra d’être présent sur d’autres projets ». 

« Même s’ils peuvent paraitre accessoires, les métiers en astrophysique restent ancrés aux questions sociétales »

Un des objectifs principaux de Céline Reylé et du domaine AA est de s’adapter aux changements sociétaux qu’ils soient économiques ou écologiques pour rester compétitif sur les différents projets. « Le but est de conserver notre expertise au niveau national mais aussi international ».

« C’est dans la nature humaine de se poser des questions. La communauté AA est utile pour savoir d’où nous venons, dans quel univers nous vivons, et de mieux connaître notre maison »

Elle cite notamment l’exemple du Extremely Large Telescope (ELT) au Chili. « Les instruments seront livrés dans les 5 prochaines années avec comme finalité des sources de données extraordinaires qui permettront un changement significatif dans nos connaissances de l’Univers »

Vues du chantier de l’ELT au Chili © ESO