Instrumentation

Que ce soit dans le cadre de missions spatiales, de campagnes de terrain (océanographiques, aéroportées, etc..) ou d’observation au long cours, l’instrumentation est centrale dans les domaines des sciences de la Terre et de l’Univers. Elle requiert en effet des capteurs et des sondes ou encore des moyens de télédétection (actif comme les lidar et radar ou passif comme les radiomètres), dont les technologies doivent souvent répondre à des critères stricts de miniaturisation, d’intelligence, de consommation énergétique ou de facilité de production en série, permettant de collecter les mesures in situ ou à distance, avec le niveau de précision requis, sans perturber le milieu analysé.

Une organisation au service de l'instrumentation

Au service d'une instrumentation innovante et performante, travaillent en synergie une direction des développements instrumentaux innovants pour la recherche et l’observation (DIIRO), une direction adjointe technique (DAT), une commission spécialisée instrumentation innovante et transverse (CSIIT) et une division technique (DT-INSU).

Direction des développements instrumentaux innovants pour la recherche et l’observation

La direction adjointe scientifique (DIIRO) assure la coordination et le suivi des actions de développement instrumental innovant et transverse à l’INSU, en collaboration avec les directions adjointes scientifiques et les commissions spécialisées dites de domaine  (OA, AA, SIC et TS). Elle assure l’identification des actions de R&D stratégiques au sein des laboratoires et des OSU, et l’accompagnement du transfert, de l’application et de la valorisation des développements instrumentaux innovants entre domaines de l’INSU, au travers notamment d’un appel d’offres dédiés (AO Instrumentation Innovante et transverse). Elle met en musique l’implication de la division technique de l’INSU dans les projets instrumentaux stratégiques pour l’institut, ainsi que la mise en place des moyens nationaux afférents.

La DIIRO instruit un plan de développement et d’évaluation des technologies pertinentes pour l’instrumentation innovante pour l’ensemble des domaines de l’INSU, et l’identification le cas échéant des sources de financement adaptée pour les développements émergeant et au cours de leur montée en maturité technologique. Enfin, elle est en charge de renforcer les synergies avec les instituts du CNRS sur les questions stratégiques d'instrumentation et de technologie, au travers notamment d’actions bilatérales communes.

Direction adjointe technique

La direction adjointe technique (DAT) de l’INSU assure une fonction de suivi des moyens techniques opérationnels en transverse au sein de l’institut. Elle accompagne la stratégie de développement instrumental pour les programmes scientifiques de l’Institut et identifie les compétences techniques stratégiques à maintenir et/ou développer au sein de ses laboratoires et des Observatoires des sciences de l'Univers (OSU).

Outre le suivi opérationnel, elle coordonne la jouvence et la modernisation des moyens nationaux labellisés par l’INSU : plateformes, instrument et équipements, et parc nationaux.

Concernant les moyens humains de l’institut, la DAT assure une coordination et une animation en lien avec les directions techniques des laboratoires et des OSU. Dans cette logique elle assure également le suivi des réseaux métiers propres aux besoins de développement ou d’opération en support à la recherche au sein de l’institut. Ce peut être en interne à l’INSU, en lien avec d’autres instituts ou plus largement avec la Mission pour les initiatives transverses et interdisciplinaires (MITI). Plus globalement la DAT supervise en lien avec les directeurs techniques, la démarche qualité au sein des unités.

Enfin, elle assure le suivi des personnels technique, avec une attention et un suivi sur les évolutions métiers et la formation permanente via les actions nationales de formation portées par l’INSU et par les réseaux métier de la MITI.

En savoir plus : Lire le décryptage Un nouveau DAS pour soutenir l'innovation instrumentale à l'INSU

Commission spécialisée instrumentation innovante et transverse

Pour accompagner la DIIRO, a été créé la commission spécialisée instrumentation innovante transverse (CSIIT) : une commission scientifique et institutionnelle inter-organismes, transverse à l’INSU, composée de scientifiques nommés es qualité par la direction de l’INSU et de ses partenaires (grands organismes, mais aussi autres instituts du CNRS).

Les principaux domaines d’activité de la CSIIT sont :

  • l’évaluation des propositions de développements instrumentaux soumis à l'appel d’offres annuel dédié ;
  • l’organisation des Ateliers expérimentation et instrumentation (AEI) qui ont lieu tous les 2 ans ;
  • le suivi du volet instrumental de grands projets structurant de l’INSU ;
  • l’évaluation des propositions de jouvence et de modernisation pour les outils instrumentaux de portée nationale utilisés par les chercheurs de l’INSU (plateformes, instruments et équipements, et parc nationaux);
  • l’évaluation générale de l’adéquation des moyens (financiers, structurels, organisationnels) aux besoins prioritaires de la communauté ; la mise en œuvre de la réflexion prospective sur l’instrumentation innovante et transverse à l’échelle nationale.

Division Technique

La DT-INSU est une unité d’appui à la recherche (UAR) essentielle de l’INSU en soutien à l’instrumentation pour la recherche et l’observation à l’échelle nationale, sur 3 volets : R&D, bureau d’étude et parcs nationaux instrumentés.  

Elle a 3 missions :

  • L’accompagnement des développements instrumentaux émergents ou innovants, tout en favorisant le transfert technologique entre domaines, ainsi que les bonnes pratiques,  
  • Le soutien aux programmes structurant de l’INSU (EquipEx, PEPR, SNO, etc..)
  • L’accompagnement pour la mise à disposition et le déploiement d’outils opérationnels, de parcs (instrumentation océanographique, géophysique, carottage continental), de plateformes d’étalonnage ou encore des 7 navires de station de la flotte océanographique du CNRS
  • La gestion des 7 navires de station de la flotte océanographique du CNRS.

En savoir plus : Consulter le site de la DT-INSU

Des réseaux métiers au service de l'instrumentation

Au sein du CNRS, des réseaux professionnels ont vocation à faciliter les échanges d’informations et d’idées entre leurs membres.

Des réseaux métier sont en support au développement instrumental et aux moyens d'observation :

  • MAPI MAnagement de Projet INSU
  • Qualité projet 
  • Réseau des Lithopréparateurs
  • SIST - le réseau technologique des informaticien·nes gestionnaires de données d'observation
  • TechMar - le réseau des Technologies Marines
  • MSK - le réseau de métiers "Milieux Souterrains et Karsts"
  • ISI - le réseau des ingénieurs Système

Innovation by and for research

INSU laboratories design the tools required for researchers' work. Innovation thus results from research carried out in laboratories. As a logical part of its prospective studies, the Institute steers the instrumental research and innovation which are essential to respond to the scientific and technical challenges of the future.

Science cannot exist without technology

The quality of research is intrinsically linked to innovation. At the INSU, innovation stems from the requirements of the Institute's scientific work. In both astrophysics and the geosciences, scientific effectiveness is closely linked to technological performance whether this involves observation, terrestrial, underwater, airborne or space instrumentation.

Designing research tools

NSU researchers design missions and instrumentation for space agencies as well as measurement devices for large ground-based observation infrastructures. They implement the high-performance computing resources which are required to model, operate and archive databases. The demands of observation and measurement requirements mean the Institute's teams often work in close collaboration with their academic partners at the CNRS, other French and foreign research organizations and also with industry. The depth of these collaboration projects is shown in the integrated teams involved which includ all the actors required to carry out successful major R&D or implementation projects.

Innovation and interdisciplinarity

The INSU's scientific approaches are naturally multidisciplinary, and by its very nature, the Institute works continually in direct contact with technology developers. The intrinsically innovative nature of the INSU's research requires working on shared interdisciplinary questions with scientists and technologists from other fields. This results in mutual enrichment and the pursuit of common objectives with different intellectual cultures.

A virtuous circle

The INSU promotes an iterative process in which all those involved in innovation (scientists, technologists, business developers and institutions) create a fertile breeding ground for innovation in the Institute's target areas or for dual applications which themselves generate new approaches. The objective of this strategy is to set up long-term research platforms involving both industry and research based on the INSU's core research areas. These platforms serve as a bridge between industry and the Institute to work on joint scientific projects. These involve topics with a strong economic and social impact, to facilitate exchanges of researchers between the academic world and industry and to enhance the position of the INSU and therefore the CNRS in today's globalized research world and in the framework of world-wide competition in research. This process includes very close relationships with leading industrial partners to promote innovations from laboratories and also to push back the performance limits of existing technologies.

A partnership strategy with industry

A partnership strategy and innovation are inherently inseparable because the former generates the latter. They both generate the development of long-term relationships creating communities of several hundred scientists from the academic and industrial spheres who together produce fundamental research.

In the last five years this strategy has led to multi-partner and multi-year agreements being signed to set up strategic research platforms involving both companies of international renown and dozens of research units. These have produced over 50 theses and 20 postdocs and represent consolidated budgets of nearly €100 million managed by the CNRS, other research organizations and our industrial partners.

Geodenergies: an Institute for Energy Transition for the use of carbon-free energy involving the subsoil

Geodenergies is one of the 7 Institutes for Energy Transition set up in the framework of the French Investments for the Future Programme. Geodenergies works on carbon-free geotechnologies and was co-led in its creation phase by the BRGM (Geological And Mining Research Bureau) and the INSU. It brings together 20 partners (13 industrial concerns and 7 CNRS laboratories) with a budget of 57 M€ over 9 years (16M€ from the Investments for the Future Programme).

  • 16 M€ of funding from the Investments for the Future Programme, 12 projects set up in 3 years
  • 20 partners (13 private, 7 public)
  • A Scientific Interest Group launched in September 2015 which was transformed into an Institute for Energy Transition at the end of 2018
  • 12 proposals: 7 projects underway, 3 approved, 2 rejected
  • 5 projects underway with CNRS Insu partner laboratories