Jérôme Bouvier reçoit la médaille d'argent 2011 du CNRS
Comment naissent les étoiles et de quelle manière se comportent-elles dans leur prime jeunesse ?
Telles sont les questions qui intriguent ce scientifique depuis près de vingt ans. Titulaire d’un doctorat en astrophysique de l’université Paris 7, Jérôme Bouvier entre au CNRS en 1988. Dans les années et 1990, il effectue plusieurs séjours de longue durée à l’Observatoire européen austral de La Silla au Chili puis sur le site du télescope Canada-France-Hawaï. En 1992, il rejoint le Laboratoire d’astrophysique de Grenoble, devenu depuis 2011, l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG1), à la suite d’une fusion avec le Laboratoire de planétologie de Grenoble (LPG). « Les nombreuses séances d’observations depuis ces télescopes parmi les plus actifs de la planète ont profondément influencé mon sujet de recherche actuel. » En associant les prises de vue d’étoiles jeunes à des modèles capables de simuler leurs propriétés, Jérôme Bouvier échafaude des scénarios de formation stellaire toujours plus élaborés.
Récemment, le chercheur et son équipe de l’IPAG, dont il est l’un des deux directeurs adjoints depuis sa création, sont parvenus à montrer que le champ magnétique des étoiles jeunes était 1 000 fois plus important que celui agissant sur le soleil. Une caractéristique qui faciliterait la formation des premières planètes à partir du disque de poussière qui encercle ces astres naissants.
Notes
- Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG), CNRS/Université Joseph Fourier, Grenoble