Prix de l’Académie des sciences 2021 : nos labos à l’honneur !

Prix et distinction

Chaque année, l’Académie des sciences distingue des scientifiques qui, à travers l’originalité et la qualité de leurs parcours professionnels, contribuent au progrès de la connaissance et aux avancées de la recherche scientifique. En 2021, 6 collègues ainsi qu'une équipe d'un laboratoire ont été récompensés pour leurs travaux. Un beau témoignage de la reconnaissance de l’excellence de leurs recherches et de la qualité de nos laboratoires ! Le CNRS-INSU adresse toutes ses félicitations aux lauréats et lauréates.

Prix André Lallemand

Le prix est décerné à Frantz MARTINACHE, astrophysicien, maître de conférences à l'Observatoire de la Côte d'Azur, au sein du Laboratoire J.-L. Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur/CNRS /Université Côte d'Azur). Il s'intéresse au problème de la détection et de la caractérisation des planètes extrasolaires par imagerie optique directe avec un ou plusieurs télescopes grâce à des techniques interférométriques. Il met notamment au point des instruments et des méthodes d'observation haut-contraste qui présentent des avantages de robustesse aux imperfections du contrôle des instruments.

 

Médaille Arago

La médaille Arago est décernée à Emmanuel LELLOUCH, astronome au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris-PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Paris) à l’Observatoire de Paris.

Planétologue, impliqué dans de nombreux programmes spatiaux, il travaille principalement sur les atmosphères planétaires et les petits corps distants du système solaire, à partir de données d’observation dans l’infrarouge et le millimétrique. Ses résultats les plus importants concernent les atmosphères ténues de Io et Pluton, dont il a caractérisé la composition et la structure. Ses travaux ont été récompensés par le prix Urey de l’American Astronomical Society en 1995.

Prix Michel Gouilloud Schlumberger

Le prix est décerné à Yannick DONNADIEU, paléoclimatologue, directeur de recherche CNRS au CEREGE (Aix-Marseille Université/CNRS/IRD/Collège de France/INRAE).

Ses travaux de recherche se focalisent sur les processus contrôlant l’évolution du climat au cours de l’histoire de la Terre et trouvent leur originalité dans l’application et le développement de modèles numériques prenant en compte la tectonique des plaques et les grands cycles biogéochimiques. Il s’intéresse aux processus d’enfouissement de carbone organique dans les océans passés avec des implications majeures pour la recherche des ressources fossiles. 

 

Prix Dolomieu du Bureau de recherches géologiques et minières

Le prix est décerné à Philippe DAVY, géophysicien, directeur de recherche CNRS au laboratoire Géosciences Rennes (Université de Rennes 1/CNRS) et directeur du LabCom Fractory (CNRS/Université de Rennes 1/ITASCA). Spécialiste de la modélisation des systèmes géologiques et environnementaux, il développe des recherches sur la genèse de leur complexité spatiale et sur leur dynamique. Il s’intéresse aux réservoirs géologiques fracturés, aux processus thermo-hydro-mécaniques, à l’érosion des reliefs et aux instabilités fluviatiles.

 

 

Prix Christian Le Provost  (15 000 €)

Le prix est décerné à Camille LIQUE, chercheuse Ifremer au Laboratoire d’Océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer/IRD/Université de Bretagne Occidentale).

Ses activités de recherche portent sur la compréhension de la dynamique océanique et de sa variabilité dans le bassin arctique où les stigmates du changement climatique en cours sont les plus visibles. Elle étudie également les impacts des mutations en cours dans cette région polaire pour l’océan global et le climat.

 

Prix CNES-Astrophysique et sciences spatiales

Le prix est décerné à Rosine LALLEMENT, astrophysicienne, directrice de recherche émérite CNRS au GEPI de l’Observatoire de Paris (CNRS/Observatoire de Paris-PSL).

Elle a proposé et analysé les observations multi-longueur d’onde de multiples instruments spatiaux (dont SOHO/SWAN) et sol pour en déduire l’interaction du soleil avec son environnement Galactique et la structure 3D de l’héliosphère. Elle a conduit la cartographie 3D des nuages de gaz et poussières interstellaires Galactiques, proches puis à grande échelle grâce à la mission Gaia.

 

Prix Ampère de l’Électricité de France 2021 (50 000 €)

Le prix est décerné à l’Équipe Géodynamo d’ISTerre : Philippe CARDIN, David CEBRON, Renaud DEGUEN, Nicolas GILLET, Dominique JAULT, Guillaume MORARD, Henri-Claude NATAF, Franck PLUNIAN, Nathanaël SCHAEFFER, lauréate du Prix Ampère de l’Électricité de France 2021 (50 000 €)

L’équipe géodynamo d’ISTerre (Université Grenoble Alpes/CNRS/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Université Gustave Eiffel), créée en 1997, explore la dynamique du noyau de la Terre et l’origine des champs magnétiques planétaires. Ses travaux ont éclairé le rôle majeur de la rotation sur l’organisation quasi-géostrophique des écoulements dans le noyau, et permis la découverte d’ondes d’Alfvén géostrophiques en son sein. Ses études furent toujours guidées par des résultats expérimentaux. En particulier, l’expérience phare de l’équipe (DTS, utilisant du sodium liquide) s’est singularisée par son instrumentation (vélocimétrie, magnétométrie) très poussée. L’interprétation des observations géomagnétiques s’est également appuyée sur les simulations de la géodynamo réalisées par l’équipe, qui ont atteint des résolutions spatiale et temporelle extrêmes grâce à un nouvel algorithme de transformation en harmoniques sphériques.

L’équipe souhaite associer ses collaborateurs et anciens membres à l’hommage qui lui est rendu.