Version 2020 de la base de données internationale SOCAT sur le CO2 océanique

Résultat scientifique Océan Atmosphère

La dernière version de la base de données internationale SOCAT (Surface ocean CO2 atlas) sera publiée le 16 juin 2020. Cette base de données, qui rassemble plus de 30 millions d’observations du dioxyde de carbone dans les eaux de surface de l’océan mondial, est le fruit d’une collaboration internationale initiée en 2007 et impliquant le Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentation et approches numériques (LOCEAN/IPSL, SU / CNRS / MNHN / IRD).

Depuis la première version de 2011 qui rassemblait 6,3 millions de données, SOCAT s’est considérablement enrichie et contient à ce jour près de 31 millions d’observations in situ de la fugacité du CO2 dans les eaux de surface des océans et zones côtières du monde, couvrant la période 1957-2019. Cette année, SOCAT s’est enrichie de 3,9 millions de nouvelles données qualifiées provenant de 650 campagnes océanographiques et de capteurs sur mouillage, principalement en 2017-2019
Le laboratoire LOCEAN de l’IPSL alimente régulièrement cette base de données (observatoires SO/OISO, PIRATA, SSS et, en 2019 la campagne Clim-EPARSES coordonnée par Aline Tribollet), contribue au contrôle de la qualité des données, et participe à la coordination du groupe Global et des groupes régionaux (Atlantique tropical, Indien et Austral). Le projet SOCAT est coordonné par Dorothee Bakker (Université d’East Anglia, Royaume-Uni). Il a été et est soutenu par des programmes internationaux (SOLAS, IMBER, IOCCP, ICOS) et européens (Carboocean, CarboChange, Atlantos) et par de nombreux instituts nationaux.

Illustration scientifique
Gauche : Distribution des nouvelles observations de fugacité du CO2 (fCO2, µatm) à la surface de l’océan intégrées cette année dans la base SOCAT-v2020 (principalement pour la période 2016-2019). Droite : L’ensemble des données SOCAT pour la période 1957-2019. Les carrés symbolisent les capteurs de CO2 sur des mouillages. Le niveau de CO2 dans l’atmosphère étant aujourd’hui d’environ 410 ppm, les zones en bleu-vert (jaune-orange-rouge) indiquent que l’océan agit comme un puits (une source) de CO2. Il faut noter l’absence d’observations récentes dans certains secteurs, notamment le Pacifique Sud, ce qui nécessite le développement de modèles d’extrapolation pour évaluer les échanges air-mer de CO2 à grande échelle et estimer le puits de carbone océanique intégré à l’échelle globale.

 

En savoir plus

Bakker, D. C. E., Pfeil, B., Landa, C. S., Metzl, N., O'Brien, K. M., et al., 2016.: A multi-decade record of high-quality fCO2 data in version 3 of the Surface Ocean CO2 Atlas (SOCAT), Earth Syst. Sci. Data, 8, 383-413, doi:10.5194/essd-8-383-2016.