PANAME : La genèse de l’initiative

Océan Atmosphère

Un contexte international favorable et une opportunité de collaborations sans précédent devraient permettre ces prochaines années aux scientifiques de repousser les frontières de la connaissance sur l’atmosphère, le climat de Paris et leurs impacts sur santé et activités humaines.

Depuis quelques années, un ensemble d’opportunités et de projets structurants ont émergé et incité les scientifiques à travailler sur la qualité de l’air, la météorologie et le climat urbains :  En 2019, la prospective scientifique transverse du CNRS-INSU identifie les environnements urbains comme un des quatre grands chantiers géographiques, stratégique pour les dix prochaines années. La commission européenne lance quant à elle son pacte vert (« Green Deal ») pour rendre l’Europe climatiquement neutre en 2050, identifiant les environnements urbains au cœur des enjeux et des solutions. Le conseil régional d’Ile-de-France, pour sa part, met en place un réseau scientifique interdisciplinaire pour progresser sur les liens entre qualité de l'air, impacts sanitaires, et innovations technologiques et politiques. Enfin, Paris est sélectionnée comme ville hôte des jeux olympiques de 2024, or les Jeux Olympiques sont souvent le théâtre de projets de recherche internationaux dans le domaine de la météorologie et du climat, sous l’égide de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) ; les JO de Paris 2024 ne pouvaient y faire exception.

Simultanément, des chercheurs des laboratoires français et européens initient non moins de 10 projets de recherche scientifiques sur les thèmes de la qualité de l’air, la météorologie, le climat et leurs effets sur la santé et les activités humaines. Ces projets se développent dans le cadre des programmes de recherche internationaux et européens (H2020, ERC, OMM), nationaux (ANR, LEFE) et régionaux (DIM), initialement indépendamment les uns des autres. Mais dès le début de 2020, des discussions sont organisées, principalement entre les chercheurs de l’IPSL, du CNRM et leurs partenaires, sur les objectifs scientifiques croisés des projets.

Début 2021, il est proposé de développer un portail de données commun pour l’ensemble des projets, recueillant rapidement l’adhésion des différents projets et organismes impliqués. Le pôle national de données atmosphérique AERIS, valide la prise en charge de ce développement avec un soutien financier de l’IPSL. Dès l’été 2021, le contexte de recherche de synergies scientifiques et techniques favorise la mise en place d’une stratégie coordonnée des moyens de mesures entre les équipes de l’IPSL et du CNRM et leurs partenaires pour l'organisation de l’ensemble des campagnes expérimentales de 2022.

Début 2022, les initiatives visant à promouvoir les synergies scientifiques, le développement des mesures, les activités de modélisation numérique, et l’organisation des données, sont regroupées sous l’acronyme « Paname » (PAris region urbaN Atmospheric observations and models for Multidisciplinary rEsearch) .