Johan MazoyerChercheur CNRS au Laboratoire d'Instrumentation et de Recherche en Astrophysique (LIRA-Observatoire de Paris – PSL)
Johan Mazoyer est chercheur CNRS au sein du LIRA / Observatoire de Paris – PSL depuis 2020 où il a pris la responsabilité de l’équipe « systèmes exoplanétaires ». Il est spécialiste d’optique pour l’astronomie et des images haut-contraste d’exoplanètes, pour comprendre l’évolution des systèmes planétaires. Après des études à l’École polytechnique, à l’ISAE Supaero et l’université Paul Sabatier, il a soutenu en septembre 2014 une thèse à l’Université Paris Cité.
Après sa thèse, il a effectué un post-doc au Space Telescope Science Institute (2014–2018), avant d’être sélectionné comme Carl Sagan Fellow au NASA Jet Propulsion Laboratory (2018–2019). Il a des responsabilités dans plusieurs grands projets : responsable d’un des groupes de travail pour l’instrument SPHERE+ du télescope VLT, et représentant adjoint du CNES pour le futur Nancy Grace Roman Space Telescope. En parallèle de ses recherches, il s’investit dans la diffusion des sciences, il anime notamment un podcast scientifique : PodcastScience.fm.
ECHOES - Exploiting Coherence in High-contrast Observations of ExoplanetS
Les exoplanètes, planètes orbitant autour d’étoiles autres que le Soleil, sont aujourd’hui majoritairement découvertes par transits. Mais cette technique apporte peu d’informations sur celles situées dans la zone habitable. L’imagerie directe est la voie la plus prometteuse pour caractériser ces planètes et leurs atmosphères. Les futures missions – Habitable Worlds Observatory (HWO) pour la NASA et PCS sur l’ELT – visent précisément cet objectif, malgré les défis posés par des rapports de luminosité étoile-planète extrêmement importants. Pour réduire les risques technologiques associés à PCS et HWO, l’Europe et les états-unis développent deux démonstrateurs : VLT/SPHERE+ (2027) et la mission Roman (2026).
Alors que les imageurs actuels n’ont détecté qu’une poignée de planètes géantes, l’instrument SPHERE+ sur le VLT représente une opportunité unique avec un double objectif. Un objectif astrophysique : imager de nouvelles planètes en utilisant des techniques de pointe, et instrumental : augmenter la maturité technologique des méthodes haut contraste. Dans ce cadre, les approches inédites proposées dans ECHOES sont pertinentes à la fois pour les instruments sol et spatiaux. Elles seront testées sur SPHERE+, elles pourraient être utilisées sur Roman, et constituent des technologies clés pour HWO et PCS.
Légende
Principe de l'imagerie différentielle cohérente, l’une des techniques développées dans le projet ECHOES. À gauche : image brute de l’instrument, les taches parasites dues aux aberrations optiques empêchent la détection claire de la planète de β Pictoris b. Au centre : nous reconstruisons une « référence » de la lumière cohérente (la lumière parasite). À droite : différence entre l'image et la référence ; les taches sont supprimées, ce qui augmente considérablement le rapport signal/bruit de la planète β Pictoris b.