Mohamed-Ali Hakimi

Lauréat d'une ERC Consolidator Grant 2013

Laboratoire adaptation et pathogénie des micro-organismes - CNRS/Université Joseph Fourier

Hakimi Mohamed-Ali est biologiste de formation. Il fait ses études à l’Université Joseph-Fourier à Grenoble. Après un master à l’université Laval de Québec, il revient dans sa ville d’adoption pour y effectuer sa thèse au cours de  laquelle il contribue, aux côtés de Thierry Lagrange, à la découverte d’une quatrième et d’une cinquième ARN polymérases dans la plante modèle Arabidopsis. Il soutient sa thèse en décembre 2000, puis rejoint l’équipe de Ramin Shiekhattar au Wistar Institute (UPENN, Philadelphia), où il étudie comment la chromatine remodèle l’expression des génomes eucaryotes supérieurs. Il apporte également un éclairage nouveau sur le modus operandi du gène BRCA1 prédisposant au cancer du sein. Lauréat du Prix Paolleti en 2003, il intègre l’année suivante l’INSERM en tant que chargé de recherche. Il crée en 2004 une équipe labellisée ATIP, hébergée dans l’unité CNRS UMR5163. Il choisit alors de se confronter aux mécanismes moléculaires qui gouvernent le parasitisme intracellulaire avec comme modèle d’étude Toxoplasma gondii. En 2010, il devient DR2 à l’INSERM. En 2013, son équipe est co-lauréate du LABEX national ParaFrap (Alliance française contre les maladies parasitaires).

Etude des stratégies moléculairedu parasite toxoplasma - HostingTOXO

Toxoplasma est l’agent pathogène responsable de la toxoplasmose, une infection souvent asymptomatique chez les personnes immunocompétentes mais qui provoque parfois des complications chez les femmes enceintes non immunisées et les patients au système immunitaire affaibli. Ce parasite est confiné au sein d’une vacuole qui l’isole du milieu intracellulaire de la cellule qui l’héberge. Tout en le protégeant des défenses immunitaires, cette vacuole lui permet de créer un environnement singulier et propice à sa multiplication et à sa persistance dans l’hôte. L’équipe d’Hakimi Mohamed-ali étudiera les stratégies moléculaires par lesquelles Toxoplasma détourne à son bénéfice les voies métaboliques et la signalisation cellulaire de la cellule infectée. L’hypothèse de travail est que le parasite exporte des effecteurs protéiques au-delà de sa vacuole pour reprogrammer épigénétiquement l’expression du génome de la cellule infectée. Ce projet permettra à moyen terme de mieux apprécier les dialogues et les conflits moléculaires mis en place dans les systèmes hôtes-parasites au cours de l’évolution.