Sandrine CodisChercheuse CNRS au laboratoire Astrophysique, Instrumentation, Modélisation (AIM - OSUPS)

Sandrine Codis est une spécialiste de la modélisation des grandes structures de l’Univers par le biais de calculs analytiques et de simulations théoriques. Après des études à l’Ecole Normale Supérieure en mathématiques et physique théorique puis une thèse soutenue à l’Institut d’Astrophysique de Paris en 2015, elle rejoint l’Institut Canadien d’Astrophysique Théorique à Toronto en tant que chercheuse postdoctorale pour poursuivre ses travaux sur la toile cosmique. 

Recrutée comme chargée de recherche en 2017 affectée à l’IAP puis au laboratoire AIM, ses activités se tournent vers la cosmologie observationnelle et l’exploitation des données du satellite spatiale Euclid de l’ESA.

En 2025, elle est lauréate d'un ERC Starting pour le projet COLIBRI. 

Cosmic nOn-Linearities: Impact of BaRyons on cosmological Inference with modern galaxy surveys1  (COLIBRI)

La cosmologie entre dans une nouvelle ère avec des relevés révolutionnaires visant notamment à cartographier la matière noire et à déterminer la nature de l'énergie noire. Cependant, les observables sont toujours liés à la matière « visible » (baryons), qui est un traceur biaisé de la matière noire. Les baryons ne suivent pas passivement l'assemblage des structures de matière noire, ils retroagissent sur ces dernières et ont donc un impact significatif sur les observations cosmologiques. Le projet COLIBRI porté par Sandrine Codis propose de contrôler de manière robuste l'effet des baryons sur l'analyse des grands relevés de galaxies grâce à :

• De nouveaux cadres théoriques permettant de saisir efficacement l'information cosmologique aux échelles faiblement non linéaires affectées par les baryons

• De nouvelles simulations hydrodynamiques résolvant avec précision la physique baryonique à l'intérieur de volumes sans précédent, rendues possibles par des techniques de simulation innovantes et l'évolution des ressources informatiques en Europe à l'ère de l'exascale. 

Ces simulations et schémas théoriques permettront ainsi une caractérisation robuste des baryons aux échelles cosmologiques, afin de tirer le meilleur parti des riches ensembles de données qui seront observés dans le futur, en particulier par le télescope spatial Euclid. 

• 1 impact des baryons sur les grands relevés de galaxies pour le cosmologie