L'INSU : acteur majeur de la recherche sur le climat en France

Les recherches de l’Institut national des sciences de l’Univers concernent la formation et l'évolution de l'Univers, mais aussi le fonctionnement de chacun des compartiments géophysiques des planètes. À ce titre, on compte parmi leurs enjeux, l'habitabilité de la planète Terre.

Les différentes facettes du changement climatique sont donc concernées par les recherches menées dans ses laboratoires, notamment les mécanismes physiques, chimiques et biologiques qui contrôlent l’évolution du climat dans les différentes enveloppes du Système Terre (atmosphère, océan, cryosphère, surfaces continentales), les impacts de ce changement sur les écosystèmes naturels et anthropisés, ou encore les ressources minérales, fluides et énergétiques, nécessaires à la transition énergétique.
Les chercheurs et personnels techniques des laboratoires rattachés à l'INSU développent des approches qui combinent observations à long terme, études des processus et modélisation numérique afin, non seulement, de produire de connaissances nouvelles, mais aussi de répondre à la demande sociétale sur le changement climatique.

2350 Chercheurs et chercheuses

travaillent sur le climat au sein des laboratoires rattachés à l'INSU

1400 Ingénieurs et techniciens

travaillent sur le climat au sein des laboratoires rattachés à l'INSU

48 laboratoires

rattachés à l'INSU travaillent sur le climat

33 Services nationaux d'observation

L'INSU labellise, soutient et gère des services nationaux d’observation qui, directement ou indirectement, fournissent à tous des données inestimables pour nourrir la recherche sur le climat : étude des nuages, mesures des gaz à effet de serre, montée des eaux, humidité des sols, température et salinité de l’océan. Ces données concernent la France mais également diverses régions du globe : Méditerranée, Afrique, Guyane, océan Austral…

13 Infrastructures de recherche

L'INSU gère ou participe à des infrastructures de recherche nationales ou internationales : avions de
recherche, ballons, navires océanographiques, infrastructure de modélisation, grands réseaux permettant de documenter aussi bien la composition de l'atmosphère que les multiples variables issues des océans. Si certaines infrastructures se concentrent sur l’étude de zones particulières, ces infrastructures contribuent tant à faire progresser notre compréhension de chacune de ces zones, qu’à alimenter

77 Campagnes océanographiques et aéroportées

ont fourni des observations de terrain et des données indispensables pour faire avancer nos connaissances (entre 2017 et 2020)

60 Po de données

produites par les observations concernent le climat

7 modèles climatiques

ont été mis à la disposition de la communauté scientifique

Personnels et laboratoires

Une quarantaine de laboratoires de l'INSU sur le territoire français, représentant près de 3500 personnels scientifiques, ingénieurs et techniciens, et deux unités mixtes internationales (à Takuvik et à Buenos Aires) contribuent à faire progresser les connaissances sur le changement climatique.
L'INSU est par ailleurs tutelle de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), une fédération de recherche qui regroupe les unités travaillant sur le changement climatique en région Île de France, ainsi que du Centre national de recherches météorologiques à Toulouse (CNRM).

(cliquez sur la carte pour l'aggrandir)

cartes des labos INSU du climat

 

Données

L’étude du climat nécessite des campagnes sur le terrain pour l'élucidation des processus à l'œuvre, et des observations de long terme depuis le sol et l’espace pour identifier les tendances. L'INSU contribue largement à alimenter en données la recherche, grâce à ses services nationaux d’observation, sa participation aux infrastructures de recherche et aux pôles de données et services, et enfin via ses parcs instrumentaux.

  • Acteur engagé dans la libre mise à disposition des données d’observation, l'INSU labellise, soutient et gère des services nationaux d’observation . Mis en oeuvre par les observatoires des sciences de l'Univers, ces services fournissent à tous, directement ou indirectement, des données inestimables pour nourrir la recherche sur le climat..: étude des nuages, mesures des gaz à effet de serre, montée des eaux, humidité des sols, température et salinité de l’océan. Ces données concernent la France mais également diverses régions du globe : Méditerranée, Afrique, Guyane, océan Austral…
     
  • L'INSU gère ou participe à des infrastructures de recherche nationales ou internationales : avions de recherche (Safire), ballons, navires océanographiques (FOF), infrastructure de modélisation (CLIMERI-France), grands réseaux permettant de documenter aussi bien la composition de l'atmosphère (ICOS, ACTRIS, IAGOS) que les multiples variables issues des océans (ARGO). Si certaines infrastructures se concentrent sur l’étude de zones particulières (zone côtière comme ILICO, zone critique comme OZCAR, ou Antarctique comme Concordia), ces infrastructures contribuent tant à faire progresser notre compréhension de chacune de ces zones, qu’à alimenter notre compréhension générale du climat.
     
  •  Les parcs instrumentaux de l'INSU en océanographie, géophysique et géochimie permettent de mettre en œuvre des campagnes de terrain.

  •  Enfin les pôles de données et services comme Theia, AERIS, ODATIS, ForM@Ter, intégrés à l'infrastructure de recherche Data Terra, mettent à disposition des données, des outils ou des services pour réunir ou croiser les données issues de différentes sources de production (SNO, missions spatiales, grandes campagnes de terrain, modélisation numérique).

Calculs et modèles

La nouvelle génération de modèles du climat mondial, développée par l’IPSL et le CNRM, a massivement servi pour les exercices de prévision climatique du GIEC et poursuit son développement pour fournir tout une série de services climatiques.

Au-delà de la conception des programmes, la modélisation du climat requiert du calcul intensif et du stockage informatique. Plus de 500 millions d'heures de calcul ont été allouées pour ces simulations. De plus, une plateforme nationale d'analyse a été mise en place, nécessitant un réplicat d'une partie de la base de données internationale hébergée au centre calcul de l'IDRIS (CNRS)

Actions programmatiques

Dans l’objectif de rassembler les chercheurs autour de grandes priorités scientifiques, l'INSU anime différents programmes nationaux, dont certains concernent le climat.


Outre le programme LEFE (Les Enveloppes Fluides et l’Environnement), qui s’intéresse au fonctionnement de l’atmosphère, de l’océan et de la cryosphère et à leurs interactions avec les autres composantes du système climatique, un volet du programme EC2CO (Écosphère continentale et côtière) concerne la question des ressources en eau. Enfin, il prépare les observations spatiales de demain grâce au programme PNTS (programme national de télédétection spatiale) dont l’objectif est le développement de l’utilisation de la télédétection depuis l'espace pour l’étude de la Terre.

Sélection de nos publications scientifiques sur le climat et le changement climatique (septembre 2021)